La constellation de la chevrette
Travail collaboratif avec Julien Salaud.
Chevreuil naturalisé sur socle de bois, clous, fil de coton blanc, dispositif électronique, lumière noire. 2010-2011.
La chercheuse Chantal Jègues-Wolkiewiez a récemment démontré que les peintures zoomorphes de la Salle des Taureaux, à Lascaux, correspondaient à une carte de la voûte céleste. La chercheuse a depuis avancé l’hypothèse suivante : la grotte aurait été le lieu de rituels chamaniques mêlant humains, astres et bêtes. La Constellation de la chevrette explore cette possibilité : symboles d’étoiles transperçant la peau de la taxidermie, les clous sont une atteinte flagrante à l’individualité qu’elle matérialise ; le réseau de fil étend quant à lui les volumes de la sculpture tout en déstructurant ses contours. Cette image de porosité renvoie à la potentialité d’un dépassement mental des frontières du corps : exposée à la lumière blanche, la Constellation de la chevrette propose la transe comme une dissociation momentanée du corps et de l’esprit. Or, sous lumière noire, l’œuvre offre une toute autre vision, contemporaine cette fois : le corporel a disparu ; seuls les mouvements de l’âme restent perceptibles. La Constellation de la chevrette interroge alors les effets du matérialisme et du spiritualisme sur les relations qu’entretiennent les hommes avec le vivant, qu’il s’agisse de l’animal ou de leur propre corps.
Chevreuil naturalisé sur socle de bois, clous, fil de coton blanc, dispositif électronique, lumière noire. 2010-2011.
La chercheuse Chantal Jègues-Wolkiewiez a récemment démontré que les peintures zoomorphes de la Salle des Taureaux, à Lascaux, correspondaient à une carte de la voûte céleste. La chercheuse a depuis avancé l’hypothèse suivante : la grotte aurait été le lieu de rituels chamaniques mêlant humains, astres et bêtes. La Constellation de la chevrette explore cette possibilité : symboles d’étoiles transperçant la peau de la taxidermie, les clous sont une atteinte flagrante à l’individualité qu’elle matérialise ; le réseau de fil étend quant à lui les volumes de la sculpture tout en déstructurant ses contours. Cette image de porosité renvoie à la potentialité d’un dépassement mental des frontières du corps : exposée à la lumière blanche, la Constellation de la chevrette propose la transe comme une dissociation momentanée du corps et de l’esprit. Or, sous lumière noire, l’œuvre offre une toute autre vision, contemporaine cette fois : le corporel a disparu ; seuls les mouvements de l’âme restent perceptibles. La Constellation de la chevrette interroge alors les effets du matérialisme et du spiritualisme sur les relations qu’entretiennent les hommes avec le vivant, qu’il s’agisse de l’animal ou de leur propre corps.
julien-salaud.info/